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Du mur de haine à la maison de paix ! Eph 2

Soichi Watanabe: « Avec les juifs et les non-juifs il a fait un seul peuple »

Revenant de Jérusalem, où j’ai vu un mur de pierre, j’ai senti des murs intérieurs d’hostilité, de peur, de tristesse, à cause du conflit qui divise palestiniens et israéliens. 

« Oui, c’est lui qui est notre paix. Avec les juifs et les non-juifs il a fait un seul peuple. En donnant sa vie, le Christ a détruit le mur de haine qui les séparait…Vous êtes devenus la maison qui a pour fondations les apôtres et les prophètes. La pierre d’angle c’est le Christ Jésus lui-même. C’est en union avec le Christ que toutes les pierres de la maison tiennent ensemble ». (Ephésiens 2,13-14, 20-21)

Chaque jour la violence se manifeste également au Moyen Orient, où la haine d’extrémistes s’exprime contre des minorités religieuses.

Comme ce texte de l’apôtre Paul est parlant dans la situation actuelle !

Comment transformer ces murs de haine en des maisons de paix où l’on grandit ensemble ? Avec quelles pierres, par quel miracle ? Est-ce complètement utopique ?

Eh bien, l’apôtre Paul a une conviction née dans sa foi, mais aussi dans son expérience. Il a vu que des personnes appartenant à des peuples différents peuvent se réconcilier.

Il a vu que les murs de haine peuvent s’écrouler et leurs pierres utilisées pour construire des maisons de paix.

Avec une grande émotion il a vu que des juifs et des non juifs peuvent vivre ensemble en paix dans une maison commune. Comment ? par la foi en Jésus-Christ ! Il est la pierre d’angle qui permet à cette maison de tenir ensemble et de s’élever.

Du 25 au 31 janvier, j’ai participé à la semaine de prière pour l’unité chrétienne à Jérusalem. Chaque soir j’ai prié dans une église différente de la vieille ville. Il était beau de voir une aspiration à l’unité chez beaucoup.(Voir ici mes comptes rendus)

J’ai participé à un petit groupe d’une dizaine de personnes des « Montées de Jérusalem », dont la vocation, depuis plus de 30 ans, est de visiter chaque année les diverses Eglises traditionnelles de la vieille ville et d’autres Eglises, plus nouvelles, mais aussi cette partie du peuple d’Israël, qui a reconnu la messianité de Jésus. (Qu’on appelle « juifs messianique », « catholiques hébraïques »).

C’est grâce aux Montées que, depuis quelques années, ces textes parlant d’un seul peuple de Dieu formé de juifs et de non juifs sont devenus beaucoup plus concrets pour moi.

J’aime cette autre photo de l’archevêque grec-catholique Jules-Joseph Zerey et du pasteur juif messianique Ruben Berger, main dans la main. Il y a beaucoup R. Berger et JJ. Zerey. bisd’estime et d’amitié dans leur regard.

Nous avions accompagné Ruben à la dernière célébration de la semaine de prière pour l’unité dans l’église grecque-catholique de Jérusalem. Mais nous étions arrivés en retard. Alors que nous voulions nous asseoir au fond de l’église, l’archevêque nous a aperçus et a fait signe à Ruben et à son frère Benjamin, de s’asseoir aux premiers rangs, avec les responsables de diverses Eglises.

Cela m’a rappelé une certaine parabole de Jésus !   

Un tableau qui dit tout!                           

Ce matin j’ai reçu une reproduction d’un tableau du peintre Soichi Watanabe, un ami japonais. Il me l’a envoyée après avoir reçu mes divers comptes rendus de cette semaine un peu spéciale. Il me dit sa joie : ce que nous avons vécu correspond exactement à ce qu’il voulait exprimer dans ce tableau, à partir d’une méditation de ce même texte de la lettre aux Ephésiens.

« J’ai peint ce tableau en méditant sur la réconciliation. Et voici que tes envois ont confirmé mon inspiration », écrit-il. Il a voulu représenter Jésus, la pierre angulaire réconciliant par sa croix juifs et non juifs.

Ensemble, ils deviennent des pierres vivantes pour habiter la maison de la paix. Et la faire grandir pour que l’humanité entière puisse y entrer.

Ce tableau exprime parfaitement ce qui habite mon esprit depuis mon retour de Jérusalem !

Oui, la vision d’une humanité réconciliée reste d’actualité ! Là où des hommes et des femmes bâtissent sur la pierre angulaire, le mur de haine s’écroule et une maison de paix peut s’élever.

Martin Hoegger, Saint Loup.

4 février 2016.


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