MARIE MADELEINE COURT AU TOMBEAU A

Aube de Pâques : le cœur de Marie de Magdala et le nôtre

Qu’est-ce qui animait ton cœur, en ce matin où tu as marché vers le tombeau, Marie de Magdala, notre sœur ? Ton cœur était-il dans le tombeau, enseveli avec ton maître que tu as tant aimé ?

Ton coeur était-il vide et sans espérance ?
Terriblement blessé et triste ?
Révolté et amer ?
Et quand tu as vu la pierre roulée, est-ce la peur qui t’a envahie ?

Marie de Magdala, comment est-il possible que tu ne te souviennes plus de toutes les promesses de vie de ton maître ?
Dans ton cœur, son nom n’est-il pas gravé à jamais : il t’a visité quand tu ne le cherchais pas ?
Tu es vraiment notre sœur, car il nous a aussi surpris tant de fois !
Comment peux-tu oublier tout ce qu’il a fait pour toi ?
En chassant les forces qui te hantaient, il est entré en toi plus profondément que l’air dans tes poumons.
Désormais ton cœur est constamment tourné vers lui.
Tu pourrais faire des folies pour lui !
Et tu les as faites, comme verser 30 litres d’un parfum de grand prix à ses pieds.
Comment expliquer ce geste sinon qu’il a versé un autre parfum dans ton cœur : le parfum de son amour et de sa connaissance.
Avec toi nous voulons aussi faire des folies pour lui !

Oui, ton cœur pense à lui sans cesse.
Ses paroles de feu l’apaisent et l’enthousiasment :
« Venez à moi, vous qui êtes fatigués et chargés et je vous donnerai du repos, car je suis doux et humble de cœur »!
« Je vous donnerai un cœur nouveau »
« Je vous baptiserai de l’Esprit saint ».
« Heureux ceux qui ont un cœur pur, ils verront Dieu »

Alors, sur ton lit, pendant les nuits, tu cherches celui que ton cœur aime.
Et de jour, tu le cherches aussi.
Et si tu ne le trouves pas, tu te lèves, tu fais le tour de ta ville, de ton pays, du monde entier. (Cantique des Cantiques 3.1ss)
Et tu demandes partout : « Avez-vous vu celui que mon cœur aime » ?

Oui, Marie de Magdala, ton nom nouveau est celui que ton cœur aime !
Et ce nom est le nôtre, car ton maître est aussi entré dans nos vies comme dans la tienne.
Avec toi, en ce matin de Pâques nous sortons pour le rechercher.
Avec toi, nous voulons être les premiers à découvrir la pierre roulée et annoncer au monde la grande nouvelle :
« Le Christ est ressuscité des morts, il vraiment ressuscité » !

Depuis ce premier jour de semaine
où Marie de Magdala est venue au tombeau,
le temps qui s’écoule inexorablement
est ressuscité.
En toi, Jésus, se trouvent déjà, par anticipation,
les énergies de l’avenir :
la création nouvelle sur laquelle
la morsure du temps n’a plus de prise.

Quand nous nous rassemblons à deux ou trois,
en ton nom, donne-nous, Jésus,
d’en reprendre conscience.
Tu es là, ressuscité,
avec la force et l’éclat de ta divinité.
Tu t’élances vers nos cœurs d’un pas agile
pour réaliser ta promesse :
« Je vous donnerai un cœur nouveau ».
Tu nous envoies
dans ce monde qui passe,
comme témoins de ce qui demeure
à jamais : ta vive charité.

Réflexions et méditations sur la résurrection du Christ


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