Mont olivier

Le Mont des Oliviers, mont des pleurs et de la joie, de l’amitié et de la trahison, du relâchement et de la vigilance.

La marche en montagne en été s’accompagne souvent d’une démarche spirituelle. Dans les Ecritures Dieu convoque son peuple sur des montagnes. Aujourd’hui le pèlerin de Terre sainte découvre son relief contrasté et va prier sur ces montagnes. Pour sa rencontre d’été à la montagne, la Mission évangélique braille a eu l’idée de demander à des biblistes de réfléchir sur quelques monts de la Bible : les monts Morija, Sinaï, des béatitudes, de la transfiguration. On m’a demandé de parler du Mont des Oliviers.

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La première image qui me vient à l’esprit en évoquant ce mont est une retraite d’une semaine vécue à cet endroit avec ma femme en octobre 2014. C’était le temps de la cueillette des olives. Durant deux jours nous les avons cueillies sur ces oliviers millénaires dont certains ont vu le Christ.

Une expérience inoubliable !

Selon un midrash juif relatif à la fin du séjour de Noé dans l’Arche le rameau d’olivier ramené par la colombe, prouvant que le Déluge était terminé, provient du Mont des Oliviers !

Il y aurait donc des oliviers depuis toujours sur ce mont qui culmine à 818 mètres.

La Bible et les juifs aujourd’hui l’appellent « Har hazetim », Mont des Oliviers. À partir du XIIème siècle, les arabes l’appelèrent « Djebel et Tur », vocable d’origine araméenne qui signifie « mont saint » ; désormais, les arabes l’appellent tout simplement « et-Tur ».

Mon étude sur la signification du Mont des Oliviers sera constituée des sept points suivants :

  1. Le mont des pleurs,
  2. Le mont de la prière,
  3. Le mont de la vigilance,
  4. Le mont de la joie,
  5. Le mont de l’amitié,
  6. Le mont des contrastes,
  7. Le mont de la bénédiction.

 

  1. Le mont des pleurs

 La première mention de cette colline – peu fréquente dans l’Ancien Testament, et habituellement désignée comme « la montagne en face de Jérusalem » (1 R 11,7) ou « à l’est de Jérusalem » (Ez 11,23) – se trouve dans la saga du roi David.

C’est « la montée des Oliviers » que le roi David gravit en pleurant, pieds nus et la tête voilée, lorsqu’il fuit son fils Absalon révolté contre lui (2 Sam 15,30).

Jésus a également pleuré sur la révolte et l’injustice de Jérusalem depuis le Mont des Oliviers (Luc 19,41)

Une chapelle catholique « Dominus flevit » – en forme de larme – garde aujourd’hui le souvenir de ce moment poignant. Sa baie vitrée donne sur un panorama extraordinaire sur l’esplanade du Temple et le dôme du Rocher.

Au sujet de cet endroit, Mère Basilea Schlink dit dans son magnifique petit livret pour le pèlerin en Terre sainte : « Aujourd’hui, le cœur de Jésus rempli de larmes nous est ouvert. Jésus attend que nous confessions notre péché, que nous nous en repentions et que nous y renoncions dans une conversion sincère pour trouver ainsi refuge dans son cœur attristé : là nous trouverons dans toutes nos souffrances, dans nos combats contre le péché, la consolation, le salut et la paix, et notre vie sera renouvelée. En même temps, cela aidera à sécher les larmes de Jésus » (Les lieux saints aujourd’hui, p. 17)

 

  1. Le mont de la prière

Au sommet du mont, David s’est prosterné devant Dieu.

Le Mont des Oliviers est aussi un lieu propice à la prière : c’est là que Jésus se retire pour rencontrer son Père durant la nuit qu’il passe avec ses disciples. C’est là qu’il a dit sa prière ultime : « Père, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux ».

Mais c’est aussi le mont de la fausse prière. Ici le roi Salomon a fait ériger des autels en l’honneur de dieux étrangers (1 Rois 11,7), sanctuaires que le roi Josias fera détruire lors de sa réforme, selon le livre des rois (2 Rois 23,13). Dans ce texte le Mont des Oliviers est, polémiquement appelé « Mont de la Corruption ».

Il ne suffit pas de prier, encore faut-il que la prière soit bien orientée. Vers le vrai Dieu ! La prière ne va jamais de soi. Elle est un combat, un discernement, une vigilance. Nous sommes faibles et ne savons pas comment prier. Les apôtres dormaient pendant que Jésus priait en ce lieu.

Le modèle de toute prière est le Notre Père donné par Jésus en réponse à la demande des apôtres : « apprends-nous à prier » ! Aujourd’hui sur le Mont des Oliviers on trouve une chapelle avec cette prière écrite en plusieurs langues.

 

  1. Le mont de la vigilance.

Après la première destruction du Temple de Jérusalem, Ezéchiel a vu la Gloire de Dieu s’élever au-dessus de la ville et s’arrêter sur la montagne située à l’est de la ville. (cf. Ez 11,23). Désormais ce mont a pris une signification théologique.

Ainsi, selon le prophète Zacharie, à la fin des temps Dieu interviendra à partir du Mont des Oliviers qui se fendra par le milieu :

« En ce jour-là, ses pieds se poseront sur le Mont des Oliviers, qui est en face de Jérusalem, à l’orient. Le Mont des Oliviers se fendra par le milieu, d’est en ouest, changé en une immense vallée. Une moitié de la montagne reculera vers le nord, et l’autre vers le sud » (Zach. 14,4)

C’est à la fois un jour de jugement, de froid et de ténèbres (v. 6), mais aussi un jour de salut et de lumière (v. 7) et des eaux jailliront de Jérusalem (v. 7).

Dès lors le Mont des Oliviers a nourri l’espérance du peuple de Dieu.

Est-ce au pied du Mont des Oliviers que se situe la scène d’Ezéchiel 37 où les ossements reprendront vie ? Certains commentateurs le pensent.

Selon la tradition juive extrabiblique, le Messie montera sur le Mont des Oliviers et ordonnera à Elie de sonner du Shophar (la trompette en corne de bélier). Au deuxième coup de trompette, les morts ressusciteront. (Apocalypse de Daniel 128). Selon un autre texte « la Montagne de l’Onction va se fendre et tous les morts d’Israël vont sortir de dessous elle » (Targum du Cantique des Cantiques 8,5)

Quand on regarde aujourd’hui vers le mont des Oliviers depuis le Mont Sion, une des premières impressions est celle d’un immense cimetière juif, le plus grand au monde. Pour la foi juive, les personnes enterrées en ce lieu seront les premières ressuscitées.

C’est à partir du Mont des Oliviers que Jésus contemple les grandes constructions du temple et qu’il en annonce la destruction prochaine (Mc 13,1-3). Puis il prononce son discours eschatologique (Mat. 24,3 ; Marc 13,3 ; Luc 21,4) qui appelle à la vigilance et annonce son retour à la fin des temps.

Est-ce sur le Mont des Oliviers qu’il reviendra ? Notons que si, à l’Ascension, les anges disent aux disciples que « ce Jésus qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, viendra de la même manière que vous l’avez vu aller au ciel » (Actes 1,11), Jésus ne dit dans aucun Evangile que c’est sur cette montagne qu’il reviendra.

Son retour ne sera pas lié à un lieu particulier, mais sera un avènement fulgurant, du levant jusqu’au couchant : « Comme l’éclair qui jaillit au levant se voit…jusqu’au couchant, ainsi sera l’avènement du Fils de l’homme » (Mat 24,27). S’il posera ses pieds sur le Mont des Oliviers, en un clin d’œil il se manifestera également au monde entier.

A plusieurs reprises, Jésus parle des signes de la fin. Ils sont des rappels que la fin est proche, mais pas encore là. Avec ces signes, dont certains ont existé avant et après sa première venue, Jésus veut nous appeler à penser souvent à la fin.

Il donne ces signes pour nous stimuler à être attentifs à l’actualité, à prier pour les personnes et les situations, à répondre à la souffrance par la compassion, à agir de manière responsable vis à vis de la création.

Ces signes sont également là pour éveiller notre vigilance, notre espérance et notre prière pour son retour.

Le Mont des Oliviers est ce lieu de la vigilance où l’on relève la tête…non pour regarder les autres de haut…mais pour nous mettre à leur service.

Le Mont des Oliviers est face à Jérusalem pour l’appeler à une vigilance constante.

 

  1. Le mont de la joie

L’entrée de Jésus dans Jérusalem s’est faite en descendant le Mont des Oliviers. Il est sur un âne et les gens brandissent des rameaux et déposent des vêtements devant lui.

« On approchait déjà de la descente du Mont des Oliviers lorsque toute la multitude des disciples, tout joyeux, se mirent à louer Dieu pour tous les miracles qu’ils avaient vu ». (Luc 19,37)

Cette foule de disciples qui a suivi Jésus depuis la Galilée, Jéricho, Béthanie n’est pas la même que celle qui criera dans quelques jours » : « Crucifie-le ! ».

Dans une joie immense elle confesse sa messianité et chante « Hosanna au Fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ».

Une exclamation que nous chantons aussi à chaque Sainte Cène ou Eucharistie : le Benedictus !

Elle nous redit que Jésus ressuscité vient au milieu de nous à chaque eucharistie, comme il est alors entré dans Jérusalem.

A chaque fois que nous la célébrons, nous nous trouvons spirituellement avec Jésus et les apôtres sur le Mont des Oliviers.

J’en ai eu la très forte intuition lorsque j’ai participé avec ma femme à la procession des Rameaux, en 2005 avec un millier de personnes. Quelle joie lorsque nous avons commencé à descendre le Mont des Oliviers !

 

  1. Le mont de l’amitié

Lorsque Jésus vint à Jérusalem en compagnie de ses disciples à l’occasion de la Pâque, il résida à Béthanie (Jn 12,1), un village situé sur le versant est du Mont des Oliviers.

Ce mont est aussi ce lieu particulier dans la vie de Jésus où il rencontre ses amis : Marie, Marthe et Lazare. Son amitié pour les hommes transgresse les tabous de l’époque et, dans ce même village de Béthanie, il visite la maison de Simon le lépreux, où une femme lui oint les pieds (Marc 14,3 ; Mat 26,6).

C’est sur cette colline que Jésus se rend chaque soir avec ses disciples après avoir annoncé la parole de Dieu à Jérusalem. (Luc 21,37 ; Jean 8,1)

Qui saura la profonde amitié qu’ils ont vécues dans ces moments intenses de communion après ces journées inouïes de ministère dans la ville qui tue les prophètes ?

S’il demeure dans l’enceinte du Temple durant le jour, maison de prière pour tous les peuples qui ne correspond plus à sa vocation, Jésus fuit Jérusalem pour chercher, sur le Mont des Oliviers, l’intimité avec son Père.

C’est là qu’il entre dans sa vraie maison. Celle qui n’est pas faite de main d’hommes : cette communion trinitaire qui sous-tend son être et qu’il vit depuis toujours.

Le Mont des Oliviers est pour Jésus le tremplin pour se maintenir dans le sein du Père dans lequel il désire nous faire entrer.

Lors de ma retraite dans l’Ermitage des franciscains, j’ai vécu un peu de cette amitié : avec Jésus, avec ses amis, dans la joie et la simplicité de la spiritualité franciscaine.

Chaque journée commençait par un temps de prière commune, puis nous avions une lectio divina sur un texte biblique et un temps de prière personnelle. Puis nous avons cueilli ensemble les olives et pris un repas simple entre nous.

Nous étions entourés de ces arbres qui ont été témoins du combat spirituel du Christ en ce lieu.

 

  1. Le mont des contrastes

En effet après avoir pris son dernier repas, c’est sur le Mont des Oliviers que Jésus se rend pour prier.

Il descend du Mont Sion, arrive dans la vallée de la géhenne et remonte vers le Mont des Oliviers.

J’aimerais faire maintenant un lien entre ces deux monts de Jérusalem : le Mont des Oliviers et le Mont Sion.

A chaque fois que je vais à Jérusalem, j’aime me rendre sur les escaliers qui descendent depuis l’Eglise de Saint Pierre en Gallicante, en dessous du mont Sion (là où Pierre a renié Jésus à trois reprises). Selon une tradition, c’est ici que Jésus aurait prié pour l’unité après être sorti de la chambre haute où il a institué la sainte cène : « Que tous soient un ».

J’aime voir ces vieux escaliers qui datent de l’époque de Jésus où il a marché avec les siens. 

Mais au loin, on voit aussi le mur récemment construit qui sépare brutalement Jérusalem, rappel de la douloureuse division de cette ville qui, plus que tout autre, a une vocation à la paix et à l’unité, comme son nom le signifie : Jérusalem, la ville de la paix.

Cette année-là, nous sommes montés depuis Gethsémané, au bas du Mont des Oliviers jusqu’au mont Sion et descendus ensuite sur ces escaliers, sur lesquels Jésus a marché à deux reprises la nuit où il fut livré. Voici ce que j’ai écrit au sujet de ces escaliers :

« Le Seigneur, après la cène, a descendu ces escaliers jusqu’à la Géhenne. Il y a prié « Que tous soient un ». Il ne montera pas vers la gloire sur le Mont des Oliviers (à son ascension), sans s’être abaissé au plus bas. Il nous montre ainsi le chemin : pas d’unité possible entre nous sans un esprit de service, de dépouillement de ses prérogatives, de pauvreté et de simplicité. La logique ascendante de la recherche de pouvoir, de richesse et de sagesse conduit aux divisions. La logique descendante du service et de la miséricorde conduit à l’unité. Seigneur, donne-moi de ne pas avoir peur de descendre avec toi sur ces escaliers et de prier avec toi pour cette unité pour laquelle tu as donné ta vie ».

Alors que Marc et Matthieu localisent l’épisode de la prière de Jésus dans le jardin de Gethsémané (qui signifie en araméen « le pressoir à huile »), en bas du Mont (Marc 14,32 ; Mat 24,36), Luc, lui, se contente de dire qu’il prie au Mont des Oliviers. (21,39).

Quels contrastes se vivent à cet endroit ! Le Mont des Oliviers est aussi le mont des contrastes !

C’est le lieu du combat de Jésus dans la prière qui sue du sang et celui de la faiblesse des disciples qui s’endorment.

C’est le lieu de la visite d’un ange du ciel qui encourage Jésus et celui de l’action violente de Satan.

C’est le lieu où se vit la grande unité entre Jésus et son Père, et avec ses amis. Mais aussi le lieu de la division où le groupe des disciples se fragmente après que le berger ait été frappé !

C’est le mont de l’amitié et le mont de la trahison.

Le mont de la vigilance divine et le mont de la faiblesse humaine.

Le mont des pleurs et le mont de la joie !

Le Mont des Oliviers sépare aussi Jérusalem du désert de Juda, lequel commence à cet endroit sa descente en direction de la Mer Morte. D’un côté la fertilité, de l’autre le désert. D’un côté l’agitation d’une ville, de l’autre le silence !

 

Alors il était nuit et Jésus marchait seul,

Vêtu de blanc ainsi qu’un mort de son linceul ;

Les disciples dormaient au pied de la colline.

Parmi les oliviers qu’un vent sinistre incline

Jésus marche à grands pas en frissonnant comme eux… (Alfred de Vigny)

 

  1. Le mont de la bénédiction

Aujourd’hui sur le Mont des Oliviers une église russe commémore l’épisode de l’Ascension.

En effet le livre des Actes raconte qu’après le départ de Jésus vers son Père, les disciples retournèrent à Jérusalem « depuis le Mont dit des Oliviers » (Act 1,12)

Mais on y trouve aussi un autre édifice religieux : une mosquée de l’Ascension!

Rappelons que pour les musulmans, Jésus est un grand prophète ; selon le Coran, Jésus n’est pas mort crucifié, « mais Dieu l’a élevé vers lui » (sourate IV,157-158). Dans cette mosquée de l’Ascension, on peut voir une trace sur le sol ; selon une légende, il s’agirait de l’empreinte d’un pas que Jésus aurait laissée avant de s’élever vers le ciel…

L’année dernière, j’ai passé la fête de l’Ascension à Jérusalem. Une amie m’avait invité à une célébration catholique dans cette mosquée… à 4 heures du matin !

Le Mont des Oliviers est celui de la bénédiction. C’est là que Jésus a levé ses mains pour bénir ses disciples avant de rejoindre le Père (Luc 24,50).

Cette bénédiction que Zacharie, le grand prêtre n’a pas pu donner, parce qu’il avait douté de la promesse de l’ange (Luc 1), Jésus la donne.

Il est désormais le grand prêtre de notre foi et la bénédiction passe à travers lui :

Que le Seigneur te bénisse et te garde !

Que le Seigneur fasse rayonner sur toi sa face et t’accorde sa grâce !

Que le Seigneur tourne vers toi son visage et te donne la paix !

(Nombres 6,24-26) 

Chaque grand prêtre donnait cette bénédiction, matin et soir à l’issue du rituel du Tamid, le rituel quotidien dans le temple de Jérusalem. Ce n’est pas depuis le temple que Jésus la donne maintenant, mais depuis le Mont des Oliviers. Il montre ainsi que c’est désormais à travers lui, le Fils du Père, que vient la bénédiction.

A chaque fois que nous entendons cette bénédiction à la fin de nos célébrations, nous sommes spirituellement avec les disciples et Jésus sur le Mont des Oliviers.

Une grande joie nous habite comme celle des disciples, des femmes et de Marie, revenus du Mont des Oliviers et priant sans cesse dans le cénacle.

Nous lui confions toutes choses et prions pour son retour, sachant qu’il intercède pour nous constamment à la droite du Père.

Et nous lui disons : Maranatha, viens Seigneur Jésus, viens bientôt !

Prière du mont des Oliviers

Pour conclure, je vous propose cette prière qui résume ce que j’ai dit :

Sur ce mont où tu as aimé,

            que nous vivions ton commandement nouveau !

Sur ce mont où tu as prié,

            que tout notre être soit tourné vers Dieu !

Sur ce mont où tu as été reçu par tes amis,

            que l’amitié soit vive entre nous !

Sur ce mont où tu as pleuré sur Jérusalem,

            que nous nous convertissions sans cesse à toi !

Sur ce mont où tu es entré dans la ville sainte,

            que nous t’ouvrions les portes de notre cœur !

Sur ce mont où on a chanté : « béni soit celui qui vient au nom du Seigneur »

            que nous nous attendions à ta venue en chaque eucharistie !

Sur ce mont où tu as annoncé la fin de toutes choses,

            que nous restions dans une constante vigilance !

Sur ce mont où tu n’as pas fait ce que tu as voulu,

            que la volonté de Dieu soit notre nourriture !

Sur ce mont où tu as combattu Satan,

            que nous livrions le bon combat de la foi !

Sur ce mont où tu as été trahi,

            que nous te restions fidèles envers et contre tout !

Sur ce mont où tu as rencontré tes ennemi,

            que nous nous exercions sans relâche au pardon !

Sur ce mont où tu as béni les tiens,

            que nous nous accueillions les uns les autres !

Sur ce mont que juifs, musulmans et chrétiens vénèrent,

            que nous soyons ferments de fraternité !

Sur ce mont d’où tu es parti vers le Père,

            que nous nous confiions en ta prière constante pour nous !

Sur ce mont où tu reviendras comme tu es parti,

            que nous priions sans nous décourager pour ton retour !

 

Petit excursus sur l’olivier

L’olivier a une riche symbolique au Moyen Orient. Chez les égyptiens, son huile est symbole de vie et d’éternité, ses feuilles symbolisent la couronne de justice sur la tête de Toutânkhamon. Chez les grecs il est symbole de résurrection, comme l’illustre l’olivier de l’Acropole qui repousse en une nuit après que les Perses aient brûlé ce haut lieu.

Dans l’Islam, l’olivier est un arbre béni et symbolise le paradis (Cf Dictionnaire des symboles, J. Chevalier, A. Gheerbant, p. 699s)

Dans la Bible l’huile d’olive sert à l’onction des prêtres et des rois ; elle brûle sur les lampes de la Menora (le chandelier à 7 branches qui représente un olivier stylisé) dans le Temple. Elle est symbole de lumière et de vie.

Dans les Eglises catholique et orthodoxe, l’huile d’olive mêlée de baume constitue le saint chrême, utilisé pour les onctions à divers moments : baptême, confirmation, ordination, onction des malades.

Même les protestants redécouvrent son usage à travers l’onction d’huile donnée aux malades comme le recommande l’épître de Jacques !


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