Zacharie et lange Gabriel vitrail leglise Saint Pierre le Jeune Strasbourg

« Ramène nos coeurs à Toi et vers nos enfants »! Retraite de l’Avent.

Zacharie et l’ange Gabriel, vitrail l’église Saint Pierre le Jeune, StrasbourgNous sommes entrés dans l’année du Jubilé des 500 ans de la Réformation. Dans ce récit nous assistons à l’annonce d’un « réformateur » de la religion juive, Jean-Baptiste. Elle a lieu dans le temple, le lieu par excellence de l’institution traditionnelle. Mais le temple peut aussi être le lieu d’où jaillit l’Esprit saint qui mettra en cause les habitudes de pensée et de pratique.

 Ce récit met en effet en scène un prêtre, Zacharie, homme de l’establishment visité par l’Esprit saint, dans la personne d’un ange.

Tel a été aussi Martin Luther il y a 5 siècles : un moine visité par le ciel. Son expérience le conduira à initier une réforme qui aura une influence considérable en Europe et dans le monde entier. Au commencement, il ne voulait que partager son expérience de l’Esprit qui renouvelle l’Eglise, non créer une nouvelle Eglise.
C’est ainsi que Dieu agit : il donne son Esprit pour faire du nouveau. Il ne vient pas détruire ce qui est institué, mais le renouveler de l’intérieur. C’est le péché de l’homme, l’endurcissement du cœur, les rivalités et les jalousies qui apportent le cortège de divisions qui s’accentuent tant qu’on ne les a pas confessées.
Tant Zacharie qu’Elisabeth appartiennent à des familles sacerdotales. Membres d’une longue lignée remontant à plus de 1000 ans. Ils sont intégrés à la société juive, participent à ses institutions. Pourtant c’est là, au cœur de la religion traditionnelle d’Israël, que surgira la nouveauté.
La théologie a fait la distinction entre le charisme et l’institution. Ces deux pôles caractérisent la vie de l’Eglise. L’Eglise a besoin de l’institution : elle est donnée par Dieu. Le Temple, ses ministères et ses rituels sont des dons Dieu. Il en va de même de l’Eglise ; elle a été instituée par le Christ : ses ministères et son culte, avec au centre le baptême et la sainte cène.
Mais l’Eglise a besoin constamment d’être ouverte à l’Esprit saint qui verse ses charismes dans le cœur des croyants et qui ne cesse d’agir, d’appeler, d’ouvrir de nouvelles voies.
Zacharie le prêtre visité par l’Esprit saint est à l’intersection de l’institution et du charisme. Mais sa réaction incrédule montre combien le charisme peut être rapidement étouffé !

Pour ma méditation : comment est-ce que je vis le surgissement de la nouveauté dans les structures traditionnelles du culte ? Des nouvelles formes de prière, de nouveaux chants. Réciproquement, dans un monde où tout se transforme très rapidement, comment est-ce que j’apprécie la grâce de la continuité des formes traditionnelles ?

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